à tendre

30012022
La douleur de ton absence
Est une sorte de jouissance.
Avoir mal, c’est sentir la Vie
Qui chaque seconde crie.
Ma vie, c’est t’attendre.
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Goulûment

24012021

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Depuis le temps que l’on Satan

Toutes ces années, le silence, le noir…

Je soupire, je t’appelle, je rêve de ton fût

L’espoir de ton jus enivre ma mémoire.

En songe déjà je te hume, je te déguste,

Je ressens à ma langue la piqûre de ton suc.

Mes envies en attente, mon plaisir suspendu,

J’ai hâte de te savourer, tu étourdis ma vie,

Vendanges tardives, élixir divin,

Libidinales libations, à maturité !

 

Je veux ta douce puissance, ton pouvoir (sa)tannique

Je lécherai toutes les gouttes,

Je te prendrai en bouche sans modération,

Je te ferai voyager entre palais et langue,

Je jouerai avec toi pour retarder le moment :

Celui où tu ne me pénétreras totalement.

Ton jus à mon palais sans aucune amertume

Me jouera sa grisante partition,

Aliénation jusqu’à la lie !

 

Je t’aime charpenté, je t’aime corsé,

Je me délecte de ton volume,

Enfin tu t’épanouis en moi,

Ton capiteux sirop est mon Graal.

A l’humidité de mes lèvres gourmandes

Répond ta source gouleyante.

Je perds les mots, ma vue se trouble,

Je t’aime doux, je t’aime vigoureux…

Comment contenir plus longtemps mon plaisir ?

Je ne résiste plus : j’avale !

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Haï-cul

5012021

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Prendre

9082020

tu prends la plume

tu prends rendez-vous

tu prends position

tu prends racine

tu prends de la place

tu prends le dessus

tu prends à la légère

tu prends du bon temps

tu prends la mouche

tu prends ton courage à deux mains

tu prends la taureau par les cornes

tu prends du recul

tu prends tes jambes à ton cou

tu prends la poudre d’escampette

tu prends tes cliques et tes claques

tu prends le maquis

tu prends le melon

tu prends ton temps

tu prends parti

tu prends ombrage

tu prends une décision

tu prends la porte

tu prends congé

tu prends cela du bon côté

tu prends ton essor

tu prends de l’importance

tu prends attache

tu prends un malin plaisir

tu prends l’avantage

tu prends de l’élan

tu prends d’assaut

tu prends des libertés

tu prends la tangente

tu prends le large

tu prends contact

tu prends des gants

tu prends connaissance

tu prends la température

tu prends conscience

tu prends ton mal en patience

tu prends les paris

tu prends les devants

tu prends les rênes

tu prends plaisir

tu prends ton envol

tu prends un coup de vieux

tu prends un virage

a genoux

tu prends le chemin

 

 

et ce soir

tu me prends moi…

 

 

 

 

 

 

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la neuvième porte

31072020

 

 

Toc toc… je viens prendre mon dû !

Toc toc… viens dans mon vase indu.

Relation imparfaite, qu’importe,

Je suis prête à pousser la porte.

 

Approche, sacoches pleines, satanistes,

En secret, prends l’entrée des artistes.

Méat béat, éclate, épate, emboîte

Ouverture d’esprit, perspective étroite.

 

Philippe KetterlinDepuis le temps, tu sais qu’il t’attend

Mon toboggan du jardin des grands.

Dans le noir, sans costume mondain

S’expriment nos désirs ultramontains.

 

Approche ton indécent, ta verte tige

Dompte le séant laiteux callipyge

Ferme dans le couloir, inéluctable fatum,

Viens imposer ton sceau d’homme.

 

Regarde : l’œillet se consume

Le con esseulé assume.

Asperge, balance, y’a le feu !

Ta verge, ta lance, au chemin boueux !

 

Approche avec ta flûte de pan-pan,

Claque, con sentant pour ton serpent

Enfonce ton clou, brûle mon âme

Crucifie moi, libère mon tam-tam.

 

Par le chemin de traverse, coulisse,

Vice et délices, sombre dans mon calice

Viens faire mon con-troll tech-nique

Plonge dans l’enfer et jute ton arsenic.

 

Je t’attends, la corolle en feu,

Appose sur nos liens ton nœud,

Sur la blessure, la brûlure, notre liure

Déverse ton eau-de-vit.

 

 

 

Tableau : Philippe Ketterlin

 

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Juste après

10012018

 

Je me lève et je vacille.

Sorti de moi, tu me hantes

en corps.

Mon cœur bat dans mes secrets,

Je me lève mais mes jambes ne me portent plus,

Flageolantes

 

Je ferme les cuisses pour y enfermer ce délice

Et continuer à m’en nourrir,

Mais il déborde par tous les pores,

La culotte en bâillon

cache mal mon émotion

 

J’avance et je frétille

Est-ce que ma démarche trahit mes soupirs ?

Tout mon être, en bas, respire encore de plaisir.

clem

 

Et j’emporte,

Les lèvres en feu, lèvres enflées

Turgescentes, incandescentes :

La preuve évanescente.

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 avril 2008, 21h41

17022017

 

 

Là,

j’ai envie de ta main sur moi.

Ta main droite ou ta main gauche, qu’importe.

Toute plate, les doigts resserrés.

J’ai envie que tu la poses sur moi.

Sur mon avant bras, comme une compresse,

Au creux de ma hanche,  comme une caresse,

Sur ma cuisse comme un promesse.

J’ai envie de ressentir ta chaleur,

Juste m’assurer de ta présence.

Je veux te sentir,

Fermer les yeux et me concentrer

sur ces quelques centimètres carré

de peau,

peauxen contact.

 

 

 

 

 

 

 

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projections

31122016

 

La chaleur de ton jus à ma joue

Irradie encore ma mémoire,

Enflamme mon histoire.

Je n’avais pas d’autre espoir,

Ne rêvais d’aucun autre bijou.

 

L’acidité de ton jus à ma joue

Revient souvent piquer mes rêves,

Mon épiderme appelle ta sève.

Perce mon mystère de ton glaive,

Reste amarré, à ma raie, grand fou !

 

L’âpreté de ton jus à ma joue

Écorche toujours mon futur

Comme ta main à ma cambrure.

Soupirs quand frémit ta créature,

L’orpheline expire loin de ton joug.

 

La douceur de ton jus à ma joue

Nourrit mon âme plus que ma peau,

Ton timbre, ta voix comme seul appeau,

Résonne en corps l’ivresse des clapots

Je, tu, nous, que sautent les verrous !

JM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Evening wind

17122016

Feu sacré de la braguette,

enflamme ton adoratrice !

Rythme fou de ta baguette

tambourinant à ma matrice…

Fais cesser la diète

par ton fier appendice…

Ton jeu de languette

affole mon clitoris…

Tire la chevillette…

Qu’entre la profanatrice…

Viens faire mouillette…

Expédition expiatrice…evening wind

Ton jus en gouttelettes

cache ta cicatrice…

Ton dard en goguette

décline les délices…

L’appel de l’imparfaite

à ta quille navigatrice…

Ton levier en levrette

aux entrées inspiratrices…

Plaisir en vaguelettes :

signature de ta perforatrice…

 

 

( Edward Hopper « Evening Wind » )

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ardente attente

29112016

 

J’attends, couchée sur le ventre,

Viens t’allonger sur moi,

Amène ton désir à l’épicentre,

Viens tutoyer l’émoi,

Deviens ma couverture.

Viens, pèse de tout ton poids,

Recouvre ma peau de ta fourrure,

Enfonce-moi dans le matelas,

Deviens mon oxygène, étouffe-moi,

Si tu as peur de tanguer, amarre-toi.

 

J’attends couchée sur le ventre,

Rejoins mes rêves, bouscule le réel,

Envoute, déroute, ensorcelle et entre !

Viens coller à ma lune ton miel,

Tout contre ton monde, je soupire,françois S

J’aspirerai toute ta sève, vampire.

Par l’envie de toi embastionnée,

Je me tords dans ces draps froids,

Seul ton canon peut me libérer :

Assiège et reste niché, à l’étroit.

 

J’attends couchée sur le ventre,

Que tu mettes fin à ma faim,

Que tu viennes et m’éventres,

Soumise, j’attends tes mains,

Prête à me donner, à m’abandonner,

Prête à m’oublier, à te retrouver.

Ensuite fais disparaitre mon corps,

Que rien ne trahisse ce bonheur,

Je t’attendrai toujours et encore,

Jusqu’à ma dernière heure.

 

 

( dessin François S. )







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