avec ou sans

Le vrai, le faux, 

Le laid, le beau 

Tous furent chantés 

Certaines même enchantées. 

Le dur, le mou, 

C’est fou, ma foi 

Comme il y en a, 

avec ou sans, des petits bouts… 

 

J’aime les bonnes manières 

Quand tu me donnes le bras 

J’aime les mauvaises manières 

Quand tu profanes le bas. 

 

Ote ton chapeau, ami, à mon approche. 

Fais reculer la peau , anguille sous roche. 

J’aime regarder ta tête annexe 

J’aime regarder ton sexe 

Nu, 

Droit, 

Déshabillé, 

Mais je frisonne encore plus 

Quand s’efface le prépuce. 

Je chavire de ces promesses, 

Je salive de cette hardiesse. 

Tu décalottes 

Je déculotte. 

Con  tenté 

Je me contenterai 

De ta révérence 

Quand j’y pense…

. 

à capuche

Quand tu enroules ton col

Prépuce

S’affole mon col

Utérus.

Un œil sur le bourrelet

Je rêve que tu me bourres les…

Je ne peux pas résister à ton sucre d’orge

J’aimerais qu’il fonde dans ma gorge.

Si tentant,

Si tentée…

 

mécanique

Un piston en mécanique, est une pièce rigide ou articulée se déplaçant dans une chambre de forme adaptée pour assurer la variation du volume de la chambre : ceci permet la conversion d’une pression en  énergie mécanique ou inversement; (Wikipédia)  

Mon mécanicien,  mon magicien 

J’aime mon cambouis à tes mains 

Quand tu plonges dans mon moteur

Que tu me retournes l’intérieur.

Je ne me suis pas méfiée

Quand tu as approché

Ta clé à roupettes

de mon entrée secrète.

Discrète insertion,

Intense frisson,

Il fait chaud en moi,

Il fait bon à l’étroit.

Tu pistonnes, 

Tu poinçonnes,

Tu hameçonnes,

Je m’abandonne.

Je ne sens que cela :

Ta tête épaisse qui ne s’en va pas,

Qui tape, qui bloque,

Qui soliloque.

Tu me possèdes, 

Je te garde prisonnier.

Je ne suis pas forte en mecs à nique

Mais je range cet emboitement magique

Dans ma trousse à outils

Un soupçon de ton piston dans ma vie.

.

no-blesse

Icelandeuse, ice-glandeuse 

Je suis un iceberg qui aime les volcans endormis ; 

Je les regarde la nuit, avec envie. 

Ils se tapissent, se recroquevillent et tentent de se cacher sous leur bonnet fripé. 

Je les regarde, je les survole 

frisson de scrotum. 

Je ne veux pas que tu te réveilles, 

reste authentique dans ton sommeil. 

Epée rengainée 

je t’aime désarmé, chevalier. 

Si preux, le pieu en berne. 

N’aie pas peur d’être, 

Je te veux sans paraître. 

Icelandeuse, ice-glandeuse 

Je suis un iceberg qui fond devant les volcans qui s’éveillent 

J’avance doucement ma langue 

Glaciaire. 

Pal irradié, sévices du contact brûlant. 

Je pars de la racine, entre les copines qui opinent 

Mon chef. 

Ma langue, enfer, défroisse tes rêves 

Je repasse et croise le fier. 

Interruption de la mollesse 

Irruption de la mâlesse 

Eruption volcan-ivresse. 

.

Illustré par François S.

régression

Gamine je suçais 

mon pouce

Gamine je m’endormais

avec lui

en bouche,

tout ridé, tout mou.

.

Et tu m’as laissée m’aboucher.

.

Féline j’ai sucé

ta source.

Féline je m’endormis

avec toi

en bouche,

tout ridé,

tout mou.

.

Merci.

 

fris-son

Ta voix me glace

et je bous.

Tout mon corps tremble

d’une fièvre

délicieuse.

Je t’entends,

je te veux,

je tends tant.

Ton souffle

et je m’envole,

feuille d’automne

fille de novembre.

Ton souffle

et je m’emporte.

Je sais déjà

le vertige,

je tremble du plaisir d’un demain réel.

Et je ne veux pas me réchauffer.

Pas encore…

Je tremble et je regarde ma main rêver.

Je sais

demain.

Tu sais

je viens.

.

pile en face

Face, je m’épile

Pile, j’efface… mon sexe.

Sans vice, elle versa

dans ce qu’il hait.

.

Face, je … fille.

Pile, je… garce.

Servile, il versa

dans ce qu’elle est.

.

Face, je me dé – fille,

Pile, tu te dé – gars.

Sévices. Sévères. ça…

Trans… quel hell !

.