l’amor

26032011

Vivre

pour mourir une fraction

de seconde : l’instant de l’effraction,

Vivreamor.jpg

pour que tu viennes

au plus profond, devenir tienne.

.

.

.

.




Vertigo

23032011

Une fraction de seconde

L’effraction du monde,

Juste l’instant du passage

De ma porte, forcer la serrure

Enduite du miel du désir de ta clé.

 

Une fraction de seconde

S’écrouler le monde,

Le souffle coupé, l’entrée bouchée

De ton bout rond, chairs qui cèdent

Autorisant l’invasion, les secousses, puis la vague.

 

clserrure.jpg

Une fraction de seconde

Incarner le monde,

Apnée à l’ouverture des possibles,

Début d’ébats, accords en bas, corps collés :

Inspire, soupire, expions, vivons.

.

 




sédimentaire

22032011

Viens ensemencer mes blessures,

Viens déposer ta poudre dans le cratère,

Répandre le jus dans la fissure,

Bâtir nos désirs sur les scories d’hier.

fissure.jpg

.

.




…macht Kinder froh !

22032011

 

haribo2.jpg

Ton gland Haribo…

Ta fraise Tagada…

J’étoufferai des « ooh »…

En te volant des « aah »…

.

.

.




de cujus

21032011

drogueombre.jpg

 

Ta drogue : petite mort.

Exutoire, libération des sens,

Soupir, tu meurs, tu jouis. La Vie.

 

Ma drogue, implosion honnie.

Exécutoire, matrice sans sens.

Délire, je pleure, tu jouis. La Mort.

 

 

.




le prendre

14032011

Ils viennent bave aux lèvres, sacoches pleines,

Ils ramènent leurs rêves, fantasmes sans chaines,

Ils lèchent ma fièvre, mes seins de porcelaine,

Ils amarrent leur sacolève, pauvres Silènes.

 

piedb.jpgPlaisir bradé,

Plaisir soldé,

Pour mieux s’excuser

De vouloir le voler.

Je donne, bouillonne, pardonne,

Mais rarement m’abandonne.

 

Ils viennent, ils prennent leur pied,

Et moi aussi… je prends leurs pieds.

piedm.jpg

 

 

 

 

 

 

 




Apollo d’Apollon

12032011

Un interstice 

Entre les cuisses, 

Un émissaire, 

Elles se desserrent, 

Le porteur de message avance, 

Pas sage 

Passage, 

capsule.jpgQui se range, 

Au creux, 

Au chaud, 

À l’humide, 

Qui se cache, 

Pour mieux être 

Et devenir, 

Qui s’installe, 

Qui s’incère, 

Qui s’immisce, 

Entre les cuisses… 

 




Métamorphose

12032011

Devant la fente apparut gland,

Ton épée dégainée,

Mon petit enfant devenu grand,

La fièvre est montée.glanddebois1.jpg

Tu appelles mes lèvres,

Ecartes pour plonger.

Et j’éponge.

Tu gémis, tu halètes,

Serpent sauvage, venimeux,

Tu as mal, réclames,

Tout enflé, une larme dévale,

Je te prends, je t’avale.

Ton mal empire.

Ma bouche pleine, ma langue enrobe,

Je caresse là où ça blesse,

Je parcours tes quartiers de noblesse,

Délicats arrondis que doucement je lèche

Comme une chatte panse.

Tu te calmes, tu t’apaises,

Tu t’endors.

Ton bout fier, dégonflé, rassuré,

Joue à cache-cache dans mon palais.

J’ai terrassé le dragon,

Amadoué le conquérant,

Mon grand redevenu enfant.

 

.

 




chant de bataille

5032011

ssquelettesenlacesduncoupleenterreilyab.jpg

.

Et le sommeil nous a pris

Tels qu’on s’était laissés

Enlacés, abandonnés nos corps

Après la joute, presque morts.

 

Nos jambes enchevêtrées sont les stigmates de la tempête

Qui fit giter notre couche, éclairant le ciel de mille soleils.

 

Je reviens à moi, une brindille transperce mon ventre.

Tu reviens à toi, ta radicelle est perdue dans un antre.

 

Reprenons nos esprits, reperdons la tête.

Reprenons notre souffle, reperdons le Nord.

 

Nos iris, ta langue, mes seins, nos mains…

Mes cheveux volent, ébouriffés par les alizées.

Et la brindille devient branche.

Et la radicelle devient racine.

Tu grandis en moi, j’étouffe de toi,

Entrailles épanouies, implosion délicieuse,

J’épouse ton tronc, tu te trémousses au fond.

 

Et la tempête nous reprend…

Tels qu’on s’était enlacés.

.

.







Moi et la Nutrithérapie ou ... |
Le défit pour ma fille |
katoueluv |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Son corps dans mon corps
| darkangelusmag
| nouvelles du front ... en a...