Sous les épaisseurs de l’hiver blanc
Sois certain, quelque part, elle t’attend.
Sans homme, en somme elle sommeille,
Rêve, délire, chaleur de ton soleil vermeil.
Que suinte le désir, que s’humidifie la fente
Viens lire les secrets, hiérophante
Viens recueillir la rosée gouleyante
Nectar sublimé par l’attente, belle ente…
Regarde comme les désirs la font frissonner
Tremble la boutonnière à en dresser le duvet.
Dans l’émotion déjà, elle attend le printemps
Epanouie, pétales défroissés dansent au vent
Ondule, bouscule et capitule, ton hiérodule
Viens, butine son cœur, défie le crépuscule.
Que s’ensemence le monde
Que recommence la ronde
Assassine l’hiver,
Enracine l’ivresse.
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