l’âme-çon
5052013Approche doucement ton bouquet de phalanges,
Louvoie sous les draps, vouvoie mon émoi.
Viens imprimer ta marque dans ma fange,
Viens t’enraciner dans la mangrove,
Troubler mon estran, toi, mon amant-love.
Envoie ton leurre dans mes marécages,
Garde ta canne bien tendue,
Titille, agace, ferme au bord de la berge,
Laisse se faufiler ton messager,
Indexe mon plaisir majeur,
Entre dans la grotte de mes humeurs,
A l’humide, remue-rumeur, jamais ne ménage.
Sois ma tumeur, mon corps étranger,
Viens serpenter dans le vestibule
Et ferre-moi fort !
Ferre-moi fort…
D’un doigt, deviens mon roi.
Regarde comme elle agonise sans toi,
Ma Vénus, irradiante veneridæ…
Comme un poisson hors de l’O
Elle baille et soupire.
Regarde comme elle appelle,
Comme elle aspire.
Appâtée, gourmande,
Elle va mordre à l’âme-çon…
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