à faire

Mon homme d’affaires…

C’est pas une affaire,

Mon homme d’affaires :

Une vraie fille de l’air !

Qu’est-ce que ça peut vous faire ?

Missionnaire,

Incendiaire,

Emissaire,

Laissez-le faire !

 

Mon homme d’affaires

Reste un mystère,

Mon homme d’affaires,

Lorsqu’il s’affaire,

Sait réveiller l’écuyère

A toucher le ciel de l’enfer.

 

Mon homme d’affaires

Fait tomber les barrières,

Mon homme d’affaires

Sait briser nos fers,

Libérer l’aquifère,

Débrider l’imaginaire.

 

Mon homme d’affaires

Tutoie la boutonnière,

Mon homme d’affaires

Se noit dans ma crinière

Où les rêves se con-ferrent,

Peut-on jamais s’en défaire ?

 

Chimère ?

Lucifer ?

Ephémère ?

Je demeure, hospitalière.

 

 

 

re-liures

 

 

Fais revenir tes doigts à la couture,

Juste là, à l’endroit de la morsure.

Fais revenir ma foi à l’embouchure,

A l’étroit, hisse ta mâture.

Explore sans réduire la voilure,

Écarte les rêves, éloigne la brodure,

Avance encore, accélère l’allure,

Qu’expire la mouillure,

Que soupire la fissure,

Qu’enfin s’exprime Excalibur.

« Tu es aussi profonde que tes textes »,

Viens constater, con tâter par l’index,

Que ton convexe évase mon vortex,

Bouscule, fais-moi sortir du con-texte.

Viens t’abreuver à mon bandure,

Entre entier, mon grand pagure,

Ignore les défendures,

Viens te cacher à la césure,

Attise la brûlure, augmente la cambrure,

Du sexe, trouvons la quadrature.

hiatus

Je suis en vie !

En doutais-je ?

Parfois l’on s’endort…

Je ne veux pas me réveiller !

T’ai-je rêvé ?

Qu’importe l’avenir :

à venir

ou à partir,

le désir partagé de réel

suffit à me nourrir.

Latente,

lascive,

en attente.

Ta faim me rassasie.

 

( tableau sans titre, SAM FRANCIS )

 

 

 

 

 

félin (pour l’Autre)

 

 

Ne te fiche pas de moi,

Viens, reviens,

Que je vive, revive,

Fiche toi en moi,

Travelling arrière,

Fais tomber nos barrières

 

Défonce ma porte

Et reste au fond

Que je t’emporte

Pour toujours

Ainsi font et tréfonds

« A nos amours »

 

Me promener dans la rue

Avec toi au cul,

Renaissance,

Reconnaissance,

Perte des sens.

Qu’est-ce qui a du sens ?

 

Depuis le temps que tu es en moi,

Caché, niché, nié…

J’avais cru oublier, sans toi ma loi,

Rassasiée, passé apaisé…

Allez viens, rouvre le cimetière :

Je suis une chatte de goûte hier.