Goulûment
24 01 2021Depuis le temps que l’on Satan
Toutes ces années, le silence, le noir…
Je soupire, je t’appelle, je rêve de ton fût
L’espoir de ton jus enivre ma mémoire.
En songe déjà je te hume, je te déguste,
Je ressens à ma langue la piqûre de ton suc.
Mes envies en attente, mon plaisir suspendu,
J’ai hâte de te savourer, tu étourdis ma vie,
Vendanges tardives, élixir divin,
Libidinales libations, à maturité !
Je veux ta douce puissance, ton pouvoir (sa)tannique
Je lécherai toutes les gouttes,
Je te prendrai en bouche sans modération,
Je te ferai voyager entre palais et langue,
Je jouerai avec toi pour retarder le moment :
Celui où tu ne me pénétreras totalement.
Ton jus à mon palais sans aucune amertume
Me jouera sa grisante partition,
Aliénation jusqu’à la lie !
Je t’aime charpenté, je t’aime corsé,
Je me délecte de ton volume,
Enfin tu t’épanouis en moi,
Ton capiteux sirop est mon Graal.
A l’humidité de mes lèvres gourmandes
Répond ta source gouleyante.
Je perds les mots, ma vue se trouble,
Je t’aime doux, je t’aime vigoureux…
Comment contenir plus longtemps mon plaisir ?
Je ne résiste plus : j’avale !
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