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Goulûment

24012021

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Depuis le temps que l’on Satan

Toutes ces années, le silence, le noir…

Je soupire, je t’appelle, je rêve de ton fût

L’espoir de ton jus enivre ma mémoire.

En songe déjà je te hume, je te déguste,

Je ressens à ma langue la piqûre de ton suc.

Mes envies en attente, mon plaisir suspendu,

J’ai hâte de te savourer, tu étourdis ma vie,

Vendanges tardives, élixir divin,

Libidinales libations, à maturité !

 

Je veux ta douce puissance, ton pouvoir (sa)tannique

Je lécherai toutes les gouttes,

Je te prendrai en bouche sans modération,

Je te ferai voyager entre palais et langue,

Je jouerai avec toi pour retarder le moment :

Celui où tu ne me pénétreras totalement.

Ton jus à mon palais sans aucune amertume

Me jouera sa grisante partition,

Aliénation jusqu’à la lie !

 

Je t’aime charpenté, je t’aime corsé,

Je me délecte de ton volume,

Enfin tu t’épanouis en moi,

Ton capiteux sirop est mon Graal.

A l’humidité de mes lèvres gourmandes

Répond ta source gouleyante.

Je perds les mots, ma vue se trouble,

Je t’aime doux, je t’aime vigoureux…

Comment contenir plus longtemps mon plaisir ?

Je ne résiste plus : j’avale !

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Haï-cul

5012021

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Prendre

9082020

tu prends la plume

tu prends rendez-vous

tu prends position

tu prends racine

tu prends de la place

tu prends le dessus

tu prends à la légère

tu prends du bon temps

tu prends la mouche

tu prends ton courage à deux mains

tu prends la taureau par les cornes

tu prends du recul

tu prends tes jambes à ton cou

tu prends la poudre d’escampette

tu prends tes cliques et tes claques

tu prends le maquis

tu prends le melon

tu prends ton temps

tu prends parti

tu prends ombrage

tu prends une décision

tu prends la porte

tu prends congé

tu prends cela du bon côté

tu prends ton essor

tu prends de l’importance

tu prends attache

tu prends un malin plaisir

tu prends l’avantage

tu prends de l’élan

tu prends d’assaut

tu prends des libertés

tu prends la tangente

tu prends le large

tu prends contact

tu prends des gants

tu prends connaissance

tu prends la température

tu prends conscience

tu prends ton mal en patience

tu prends les paris

tu prends les devants

tu prends les rênes

tu prends plaisir

tu prends ton envol

tu prends un coup de vieux

tu prends un virage

a genoux

tu prends le chemin

 

 

et ce soir

tu me prends moi…

 

 

 

 

 

 

.




la neuvième porte

31072020

 

 

Toc toc… je viens prendre mon dû !

Toc toc… viens dans mon vase indu.

Relation imparfaite, qu’importe,

Je suis prête à pousser la porte.

 

Approche, sacoches pleines, satanistes,

En secret, prends l’entrée des artistes.

Méat béat, éclate, épate, emboîte

Ouverture d’esprit, perspective étroite.

 

Philippe KetterlinDepuis le temps, tu sais qu’il t’attend

Mon toboggan du jardin des grands.

Dans le noir, sans costume mondain

S’expriment nos désirs ultramontains.

 

Approche ton indécent, ta verte tige

Dompte le séant laiteux callipyge

Ferme dans le couloir, inéluctable fatum,

Viens imposer ton sceau d’homme.

 

Regarde : l’œillet se consume

Le con esseulé assume.

Asperge, balance, y’a le feu !

Ta verge, ta lance, au chemin boueux !

 

Approche avec ta flûte de pan-pan,

Claque, con sentant pour ton serpent

Enfonce ton clou, brûle mon âme

Crucifie moi, libère mon tam-tam.

 

Par le chemin de traverse, coulisse,

Vice et délices, sombre dans mon calice

Viens faire mon con-troll tech-nique

Plonge dans l’enfer et jute ton arsenic.

 

Je t’attends, la corolle en feu,

Appose sur nos liens ton nœud,

Sur la blessure, la brûlure, notre liure

Déverse ton eau-de-vit.

 

 

 

Tableau : Philippe Ketterlin

 

.




15 avril 2008, 21h41

17022017

 

 

Là,

j’ai envie de ta main sur moi.

Ta main droite ou ta main gauche, qu’importe.

Toute plate, les doigts resserrés.

J’ai envie que tu la poses sur moi.

Sur mon avant bras, comme une compresse,

Au creux de ma hanche,  comme une caresse,

Sur ma cuisse comme un promesse.

J’ai envie de ressentir ta chaleur,

Juste m’assurer de ta présence.

Je veux te sentir,

Fermer les yeux et me concentrer

sur ces quelques centimètres carré

de peau,

peauxen contact.

 

 

 

 

 

 

 

.




ardente attente

29112016

 

J’attends, couchée sur le ventre,

Viens t’allonger sur moi,

Amène ton désir à l’épicentre,

Viens tutoyer l’émoi,

Deviens ma couverture.

Viens, pèse de tout ton poids,

Recouvre ma peau de ta fourrure,

Enfonce-moi dans le matelas,

Deviens mon oxygène, étouffe-moi,

Si tu as peur de tanguer, amarre-toi.

 

J’attends couchée sur le ventre,

Rejoins mes rêves, bouscule le réel,

Envoute, déroute, ensorcelle et entre !

Viens coller à ma lune ton miel,

Tout contre ton monde, je soupire,françois S

J’aspirerai toute ta sève, vampire.

Par l’envie de toi embastionnée,

Je me tords dans ces draps froids,

Seul ton canon peut me libérer :

Assiège et reste niché, à l’étroit.

 

J’attends couchée sur le ventre,

Que tu mettes fin à ma faim,

Que tu viennes et m’éventres,

Soumise, j’attends tes mains,

Prête à me donner, à m’abandonner,

Prête à m’oublier, à te retrouver.

Ensuite fais disparaitre mon corps,

Que rien ne trahisse ce bonheur,

Je t’attendrai toujours et encore,

Jusqu’à ma dernière heure.

 

 

( dessin François S. )




oeillade

29102016

J’ai encore les yeux pleins de toi,

Les oreilles caressées par ta voix,

Mon corps tout bouleversé, en émois

Mon coeur anachronique, aux abois.

 

oeil

 

 

 

 

 

 

 

J’ai encore les yeux pleins de toi

Un échange de regards et l’hallali sonne

Ton souffle et mon sous-bois frissonne

Je m’offre à l’agonie sous tes doigts.

 

J’ai encore les yeux pleins de toi,

Coulent les larmes pour laisser place,

Je te vois, je te sais, que je trépasse,

Restera à jamais il était une fois.

 

J’ai encore les yeux pleins de toi,

Mes lèvres sourient sous le coton,

A tâtons, le bouton jusqu’au frisson,

Rassasiée, jusqu’à la prochaine fois.

 

J’ai encore les yeux pleins de toi,

Il est tard, je les ferme et tu restes là,

Au plus secret de mon âme du bas,

Tu hantes mon corps, niché à l’étroit.

 

 

 

 

.




miauleuse

15092016

 

Je l’entends tout le temps, ma chatte.

Dès qu’il y a une place dans mon cerveau,

un instant de repos,

je l’entends qui réclame.

Dès que je suis assise, en attente,

sur le canapé, dans la voiture, dans l’avion,

elle hurle !CIMG6300iuh

Elle dit qu’elle est en vie,

qu’elle a envie,

qu’elle a faim.

Elle veut qu’on la fourre,

qu’on la bourre,

qu’on la mâle-traite.

Même bâillonnée au fond de la culotte

je l’entends qui chuchote.

Je ressens les battements de son cœur

Clap – clap – clap

Comme le bruit des corps qui se déchaînent

Clap – clap – clap

le clapotis des peaux qui ricochent

Clap – clap – clap

de plus en plus fort,

ton gourdin sur le tambour de sa matrice tendue.

Et le bruit de l’air que l’on chasse de ses marécages,

les bruits suspects du visqueux des muqueuses,

en bave,

en extase.

Elle n’a que faire de la bienséance,

elle veut exister.

Comme un poisson hors de l’eau,

antre béant, elle suffoque

elle contracte et décontracte ses muscles

et t’appelle.

Elle te veut fort,

elle te veut profond,

elle se veut remplie.

Et que ça dégouline.

Et que ça mousse.

Elle n’en a rien à foutre,

ce qu’elle veut, c’est ton foutre.

Je l’entends tout le temps, ma chatte.

Comme un fantôme qui me hante.

 

Texte écrit à 10 000 mètres d’altitude,

au dessus de l’Atlantique,

le 11 août 2016




bestiaire ( best’hier ? )

6082016

 

Je suis nue, sur le lit, sur le dos,

Comme une tortue, presque morte,

J’attends que s’ouvre la porte,

J’implore ta hampe, mon crédo.

 

Je ferme les yeux et te retrouve,

Chatte avide, impatience aux reins,

S’ouvrent mes cuisses et ma faim,

Il n’y a rien que ta morale réprouve.

 

J’étouffe ma dignité dans l’oreiller,

A quatre pattes je suis ta chienne,

Offerte, ouverte, prête à grouiner,

Aux abois, attendant que tu me prennes.

escargot 3

 

Sur la couche où s’échouent mes soupirs,

Aveugle et muette, je t’espère alunir,

Mise en appétit, démise au pied du lit,

Je suis un escargot qui attend ta pluie.

 

 

 

 

 

 

 

 

.

 

 

 

 




digitale

27062016

Ils s’y mettent à deux, parfois trois

Pour la danse de la pluie : mes doigts.

Je mise sur l’index, mise en émoi,

Frisson majeur, comme il se doit,

Voyage en marécage, où il ne fait jamais froid,

Soupirs en présage, j’oublie mon nom, ma foi.

Mise en abîme, à l’humide, à l’étroit,

Quand ils dansent, cadencent, au bon endroit.

Fondante ivresse, l’annulaire méprise son roi,

Pause, pouce, je prends souffle une dernière fois,

L’auriculaire à l’œillet, va-et-vient défiant les lois,

Massages sorciers, présages sourciers ne laissent le choix :

Mon antre en feu abdique et se noieCIMG1463b

Il pleut.

 

 

 

 

 

 

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